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Richter a dressé son échelle
chaotique jusqu'à son paroxysme
et la nature pâtit durement.
On devine l’existence en lutte
pour reprendre sa place.
Tout n’est pas encore perdu.
La chance de l’épargne apparaît parfois :
un coquillage aux couleurs vives,
rappelant un sexe de femme, énonce
le toujours possible de la fécondité.
Une fleur de nénuphar jaillit, coûte
que coûte, des courants malmenés.
Mais le temps qui défile
dans la récurrence obsessionnelle
des bandes numériques laisse ici
peu d’espoir à l’œil inquisiteur.
La mort pourrait venir beaucoup trop vite.
Benoit Chérel Extrait de La tectonique des toiles |